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La République En Marche

État du Parti LREM en 2020 - Programme Candidats

Présentation

Création

6 avril 2016.

Derniers résultats

  • 24.01% (+ de 8 millions de voix) au premier tour de l’élection présidentielle, 66.10% (+ de 20 millions de voix) au second tour.
  • 32.32% (+ de 7 million de voix) aux législatives de 2017 suivant l’élection présidentielle. Ils remportent l’élection.
  • 22.42% (+ de 5 million de voix) aux européennes de 2019.
  • Avec aucune villes de + de 100 000 habitants, LREM ne parvient pas à conforter son implantation locale aux élections municipales 2020.

Direction

Candidat

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron

Figures importantes

Emmanuel Macron

Emmanuel Macron

Edouard Philippe

Edouard Philippe

Ancien premier ministre et maire réélu du Havre. Bien qu’il ne soit techniquement pas membre du parti, il est très populaire.

Bruno Le Maire

Bruno Le Maire

Ministre de l’économie, des finances et de la relance, ancien député, responsable de l’application des politiques économiques.

Représentation électorale

Assemblée Nationale

Assemblée Nationale

271 députés sont au sein du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale. (46.9% du total de l’Assemblée Nationale)

Sénat

Sénat

23 sénateurs sont au sein du groupe Socialiste au Sénat (6,6% du total du Sénat).

Histoire

Emmanuel Macron, le ministre libéral de François Hollande

L’histoire de LREM est intimement liée à celle de son fondateur, Emmanuel Macron. Si les français n’ont entendu parler de lui qu’à partir de 2014, lorsqu’il est nommé ministre de l’économie de l’industrie sous la présidence de François Hollande, il conseille en réalité le Président depuis 2012 en tant que secrétaire général adjoint du cabinet du Président de la République.


C’est depuis ce poste qu’il va notamment construire le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi, le CICE, mesure qu’il pérénisera une fois élu Président de la République. Il entre après 2 ans en tant que secrétaire général au gouvernement et va rapidement proposer un projet de loi, rapidement appelé la “Loi Macron” facilitant notamment le travail le dimanche ou encore ouvrant le marché des autocars privés. Le gouvernement, n’ayant pas peur de trouver une majorité à l’Assemblée Nationale pour voter le texte décide d’avoir recours à l’article 49 alinéa 3 de la constitution permettant d’engager la confiance du gouvernement sur ce texte. Concrètement, cela veut dire que s’ils veulent refuser ce texte, les parlementaires doivent voter une motion de censure pouvant faire tomber le gouvernement, ce qu’il ne feront jamais malgré une fronde à l’intérieur du Parti Socialiste. Ce choix aura cependant pour conséquence de créer des mouvements sociaux et d’accentuer la chute de popularité du Président de la République et de son gouvernement.


Cependant, Emmanuel Macron est désormais une figure connue, qui n’hésite pas à parfois prendre ses distances avec le Président. Le ministre tente de mettre à l’agenda une seconde loi, dite “Macron 2”, mais le Président, donne raison à la ministre du travail qui récupère le projet. Emmanuel Macron s’effacera à condition que deux dispositions de son texte, facilitant les licenciements économiques et plafonnant les indemnités prud’hommales, soient incorporées au projet.


Présidentielle 2017 : le représentant des français modérés

Il fonde le 6 Avril 2016 “En Marche” et défini son parti comme “ni de droite ni de gauche” et ne cache plus son intention de se présenter aux élections. Après plusieurs mois, sa position au gouvernement devient intenable et Emmanuel Macron démissionne le 30 Août 2016. Il écrit un livre, dans la foulée “Révolution” qui sera un best seller politique fin 2016.

Emmanuel Macron propose un projet de renouveau démocratique, basé sur la société civile, l’entreprenariat. Dans une campagne minée par les affaires politiques, il prône la moralisation de la vie publique. Après plusieurs mois de campagne, il dévoile en mars, 2 mois avant l’élection, son programme. Il propose d’assouplir le code du travail, de laisser le dialogue social au sein de l’entreprise décider, créer un système universel de retraite, exonérer 80% des français de la taxe d’habitation...

Vous pourrez d’ailleurs bientôt retrouver son programme de 2017 sur notre site et voir par vous-même si ses promesses ont été tenues !


Face à François Fillon empêtré dans des affaires judiciaires à droite et Benoît Hamon lâché par son parti à gauche, Emmanuel Macron voit l’horizon se dégager : les sondages le font monter, une partie des candidats de la primaire interne du Parti Socialiste (PS) le rejoignent. François Bayrou, président du Mouvement Démocrate, parti du centre historique lui propose une alliance.

Emmanuel Macron est de plus dans une position politique idéale : le candidat du PS propose un programme très à gauche, tandis que François Fillon propose un programme très à droite. Il est seul à occuper l’espace de centre gauche - centre droit.


Finalement, Emmanuel Macron termine premier au 1er tour de l’élection présidentielle avec 24.01% des suffrages et remporte le second tour avec 66.10% des voix, après un appel du PS et de LR à voter pour lui.


Début de mandat et recomposition politique

Dans la tradition tacite existante depuis le passage au quinquennat (le Président est élu 5 ans au lieu de 7), les élections législatives suivent de peu l’élection présidentielle et les français accordent leur confiance au Président élu pour lui permettre de réaliser son programme. Avec 28.21%, score confortable (+ de 6 millions de voix) au 1er tour des législatives, il termine premier, mais va surtout bénéficier d’un report très important des voix au 2nd tour, le faisant monter à 43.06% (+ de 7 millions) et lui permettant de récupérer 309 sièges, l’un des meilleurs scores de la Vème république.

Ce score, rendu également possible par la promesse de renouvellement des élus (72% des élus sont nouveaux) permettent à Emmanuel Macron et LREM d’avoir à eux seul, sans l’aide du MODEM, 20 sièges de plus que la majorité absolue et de faire voter l’intégralité des lois sans compromission. Cette majorité absolue va cependant progressivement s’effriter le long du quinquennat jusqu’à être perdue à l’apparition d’un énième groupe dissident, nommé Écologie Démocratie Solidarité.


Élu en se disant “ni de droite ni de gauche”, Emmanuel Macron va constituer un gouvernement composé de personnes issues de la société civile, de la gauche et de la droite. Il nomme ainsi le maire du Havre, Edouard Philippe, issu des Républicains, premier ministre, Nicolas Hulot, qui a déjà refusé plusieurs fois le poste lorsqu’il était proposé par ses prédescesseurs, François Bayrou du MODEM, Jean-Yves Le Drian du PS...


Emmanuel Macron va alors commencer à mettre en place son projet, pérennisant le CICE, passant la loi de moralisation de la vie publique, interdisant notamment aux familles des élus de travailler pour eux en réponse à l’affaire Fillon. Le gouvernement constitutionnalise l’État d’Urgence et n’hésite pas à gouverner par ordonnances (procédure accélérée votée par les députés pour déléguer la procédure législative, le vote des lois, au gouvernement), notamment sur la loi qu’Emmanuel Macron n’a pas pu faire passer sous François Hollande, la “Loi Travail 2”.


Il abandonne le projet de l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes après des années de conflit local début 2018 avant de lancer son projet de réforme de la SNCF et la suppression du statut de cheminots, non sans heurts. Malgré un épisode de grève très intense, la loi sera votée et appliquée, supprimant le statut de cheminots aux futurs entrants.


Il supprime également l’ISF, Impôt de Solidarité sur la Fortune, impôt prélevé sur les plus aisés pour envoyer un signal positif aux investisseurs étrangers, ce qui continue de crisper l’opposition de gauche.

Après avoir récupéré les électeurs de centre-gauche lors de la présidentielle, le Président recrute désormais de plus en plus à droite, comme lors du projet de loi “Asile et Immigration”, permettant le fichage des mineurs isolés et limite le droit du sol à Mayotte.


2018, l'année des crises

C’est la fin de l’année 2018 qui va marquer un tournant du quinquennat, avec l’affaire Benalla qui enraye une première fois le processus gouvernemental et force la révision constitutionnelle prévue à être reportée. Nicolas Hulot, ministre de l’écologie, démissionne ce qui abîme l’image écologique du Président, suivi peu après de la démission de Gérard Collomb au ministère de l’intérieur.

Enfin, la taxe carbone, censée taxer davantage le carburant met le feu aux poudres et voit se lancer le mouvement des gilets jaunes, l’un des plus long mouvement social de l’Histoire française.


Le gouvernement prend le problème sérieusement, mais systématiquement en décalage avec le bon timing : La taxe est retirée et des concessions sont faites, notamment concernant la prime d’activité ou la suppression de la taxe d’habitation, mais il est trop tard, le mouvement a pris et les revendications sont désormais éparses, comme le retour de l’ISF ou l’instauration du Référendum D’Initiative Populaire (RIC). Le début du mois de décembre 2018 sera le pic de l’instabilité au sein du gouvernement et voit les places de pouvoir barricadées chaque samedi. Ce mouvement continuera d’empoisonner le gouvernement jusqu’au confinement généralisé de mars 2020.

Les élections européennes verront le parti arriver en seconde position, derrière le Rassemblement National, mais c’est en réalité LREM qui va remporter cette élection. En effet, le score de LREM renforce son groupe au parlement européen et le place dans une position de faiseur de roi : Le parlement européen ne pourra pas se passer de ce groupe pour avoir la majorité, c’est presque mathématique. Le RN de son côté, victorieux, se retrouve isolé au parlement européen.


La violence lors des manifestations de Gilets Jaunes vont également ouvrir un débat sur l’IGPN et les violences policières, alors que le Préfet de Paris est remplacé au pire du mouvement social. Cependant, le gouvernement protègera les forces de l’ordre et l’IGPN, refusant de mettre en cause l’institution ou d’interdire le Lanceur de Balles de Défenses (LBD), accusé de mutiler les manifestants.


Reprise des réformes et Coronavirus

Le Président et LREM vont alors se lancer dans un des chantiers les plus ambitieux du quinquennat, la réforme des retraites. Afin de rétablir l’équilibre budgétaire des régimes de retraite, le gouvernement propose un âge pivot (âge avant lequel une décote, une diminution de la pension versée, a lieu) à 63 ans ainsi que le passage à un régime de points, où chaque mois travaillé donne une cotisation en points qui sera transformée au moment de la retraite en droit, et donc en euros.


Une nouvelle fois, les syndicats et une partie de l’échiquier politique vont se braquer et lancer une nouvelle fois un mouvement social contre l’intégralité du projet. Cependant, comme nous l’avons vu plus haut, le gouvernement, bien que minoritaire au Sénat, est largement majoritaire à l’Assemblée Nationale, ce qui suffit pour passer les lois en force. Cependant, cette fois, La France Insoumise (LFI) va utiliser l’un des leviers qu’un groupe parlementaire minoritaire possède : L’obstruction parlementaire (Filibuster en anglais). En déposant + de 19 000 amendements, LREM est obligé de réagir et limite la durée de défense de chaque amendement pour accélérer les débats. Finalement, c’est la crise du coronavirus qui aura raison du projet, même si celui-ci devrait être reproposé avant la fin du quinquennat.


Les élections municipales vont se révéler difficiles pour LREM, qui manque d’implantation locale, couplé à un épisode de crise sanitaire. Maigre réconfort, aucun membre du gouvernement, Edouard Philippe notamment, ne perd de ville. Il est réélu à 58.8% au second tour face à une coalition de gauche derrière le candidat du Parti Communiste Français.


Finalement, la crise sanitaire va obliger le gouvernement a débloquer des fonds très conséquents pour payer le chômage partiel et la politique de relance économique avant de remanier le gouvernement, changeant le premier ministre réélu au Havre par le “Monsieur Déconfinement”, Jean Castex issu une nouvelle fois de la droite, dans un gouvernement bien plus orienté à droite qu’au début du quinquennat.

Cette évolution de la vision s’est également traduite, nous l’avons évoqué, à l’Assemblée Nationale ainsi que dans le parti. En effet, un nombre non négligeable des députés du groupe LREM ont décidé de faire sécession au sein de groupes comme Agir Ensemble, Écologie Démocratie Solidarité (désormais dissout) ou encore Liberté et Territoire.


Bien que rien ne soit encore officiel, il serait surprenant qu’Emmanuel Macron ne se présente pas à sa propre succession. Cependant, s’il venait à être empêché, il ne fait nul doute qu’Edouard Philippe pourra prendre sa place, à moins qu’il se sente capable de challenger le chef de l’état dans une élection…