État du Parti Socialiste en 2020 - Programme Candidats
4 mai 1969. Le parti naît des cendres de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO).
Olivier Faure
Premier secrétaire du parti, député français de Seine-et-Marne, porteur d’une stratégie “d’effacement” pour son parti à la présidentielle 2022.
Anne Hidalgo
Olivier Faure
Premier secrétaire du parti, député français de Seine-et-Marne, porteur d’une stratégie “d’effacement” pour son parti à la présidentielle 2022.
Anne Hidalgo
Bernard Cazeneuve
Ancien premier ministre, ancien ministre de l’intérieur, ancien député, ancien maire.
30 députés sont au sein du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale. (5,2% du total de l’Assemblée Nationale)
65 sénateurs sont au sein du groupe Socialiste au Sénat (18,6% du total du Sénat).
Le PS est né en 1969, 1 an après les événements de Mai 68. En grande difficulté face au Union des Démocrates pour la République (UDR, l’ancêtre de Les Républicains, la droite donc), les forces de gauche sont divisées en petits groupes, ce qui enterre toute idée de victoire face à l’unité de l’UDR.
Pendant 2 ans, jusqu’au Congrès D’Epinay en 1971, le Parti va s’employer à se renouveler et rassembler les différentes forces proches d’elle afin de créer un bloc de gauche capable de proposer une alternative à la politique gouvernementale de droite, invaincue depuis la libération en 45.
La ligne politique diffère alors de ce que l’on peut observer aujourd’hui : Il est question d’unifier les forces de gauche et de former une coalition - une alliance - avec le Parti Communiste, encore puissant, pour proposer une alternative au capitalisme. Le PS est alors un parti socialiste réformiste au sens Marxiste du terme : il est question de socialiser (mettre en commun au peuple) les moyens de production (entreprises) et d’échanges. Il se définit comme un parti de réforme pour amener progressivement à une société communiste.
Le rassemblement des forces de gauche va finir par payer et offrir au Parti Socialiste en 1981 deux victoires d’affilée à la présidentielle avec François Mitterrand. Il va alors engager un programme de profondes réformes, abolissant la peine de mort, dépénalisant l’homosexualité, augmentant les allocations familiales, le minimum vieillesse, la retraite à 60 ans ou l’augmentation du SMIC.
Cependant, la crise économique mondiale du début de la décennie 80 va voir le président socialiste, élu sur un projet de rupture, proposer un tournant de rigueur budgétaire pour maintenir l’économie à flots. Il dérégule partiellement les marchés financiers (Supprime des contraintes pour les investisseurs dans l’économie française), privatise des entreprises nationales, bloque les salaires et augmente la taxation du travail (part du salaire retiré pour financer les prestations sociales).
Ce choix jette le désarroi sur l’électorat du parti, qui se retrouve à douter de la faisabilité du programme, notamment économique, du parti. Une partie de l’électorat va ainsi se détourner du PS, ce qui va contribuer à amener la première cohabitation avec la droite et affaiblir le parti.
Cette expérience du pouvoir va profondément marquer le PS et modifier progressivement sa ligne politique, face à la difficulté de mener à bien leur vision originelle.
Le PS prendra cependant cependant sa revanche en gagnant les élections législatives de 1997, peu après la fin du second mandat de François Mitterrand et imposer à la droite nouvellement élue une cohabitation. Lionel Jospin, membre du PS, est alors nommé Premier Ministre de Jacques Chirac et va pouvoir lui aussi mettre en place l’idéal du parti.
Cependant, cet idéal a changé. Plus question de société communiste, on parle alors d’une “société-mixte” où l’Etat a suffisamment de puissance pour réaliser des actions d’intérêt général. Sont alors entrepris l’adoption du PACS, du congé paternité, l’AME (Aide Médicale d’Etat), la privatisation de l’assurance Gan, de France Telecom.
Fier du bilan du Premier Ministre, est élu candidat du parti Lionel Jospin en 2002. Cependant, la Gauche part en rangs dispersés, avec pas moins de 8 candidats allant des communistes révolutionnaires au centre-gauche. Ces nombreux candidats éparpillent les voix et mènent, pour la première fois à l’élimination d’un candidat socialiste au premier tour de l’élection présidentielle, avec 16,18% (+ de 4 millions de voix).
Après ce coup de massue, l’heure est à la reconstruction. Effrayés par la montée du vote d’extrême gauche, le PS s’interroge sur la ligne qu’il doit porter : Une ligne de centre gauche ou une ligne plus dure ? Cette question va parasiter le parti pendant 10 ans, jusqu’à la victoire de François Hollande, l’un des défenseurs de la ligne sociale-libérale de centre gauche, à l’élection présidentielle.
François Hollande va bénéficier, pour la première fois dans l’histoire, d’une majorité à l’Assemblée mais également au Sénat. Il a l’intégralité des institutions de son côté, mais il arrive dans un contexte de chômage élevé sur fond de crise économique, depuis 2008. Il fait ainsi de la lutte contre le chômage sa priorité, ce qui va empoisonner son mandat face aux effets tardifs des mesures qu’il met en place, comme le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE), une politique d’allègement fiscal pour les entreprises, le Pacte de Croissance, Compétitivité Emploi (différent du CICE) ou encore la Loi Travail, assouplissant le droit du travail, ce qui va entraîner des manifestations. Ces mesures, portées sur les entreprises, gênent la partie la plus radicale du PS, qui ne voit que des mesures pro-entreprise, ce qui va finir par les mener à faire sécession à l’Assemblée et créer un groupe de “frondeurs”. Ce groupe refuse de voter les mesures les plus sociales-libérales, de centre-gauche et se sentent trahi par le candidat. La popularité de François Hollande sera fortement impactée par ces mesures.
Son quinquennat va également être marqué par des attaques terroristes qui vont entraîner la mise en place de l’état d’urgence, l’instauration d’un plafond de l’ISF à 75% des revenus ou la légalisation du mariage et de l’adoption pour les couples du même sexe, malgré une très grande opposition de l’UMP (qui deviendra LR) et de l’église catholique.
Face à une courbe du chômage qui tarde à baisser et une impopularité importante, François Hollande décide de ne pas se représenter. Son parti, divisé par la fronde qui bloque le gouvernement sur ses projets, décide de s’engager dans une primaire avec notamment Benoît Hamon, qui présente un projet marqué à gauche autour notamment du revenu universel, Manuel Valls, premier ministre et Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’économie, du redressement productif et du numérique bénéficiant de l’image d’un “Monsieur Made in France”.
C’est finalement Benoît Hamon qui est adoubé par les militants, au grand désarroi d’une partie des cadres du parti mais également des autres candidats de la primaire, qui doivent tous supposément le soutenir désormais.
Cependant, Emmanuel Macron, ancien ministre, propose un projet bien plus proche d’eux, et de nombreux militants, cadres ou anciens candidats de la primaire vont se rallier à En Marche. Finalement, la machine du PS ne sera jamais vraiment lancée pour cette campagne car le candidat ne lui plaît pas.
Après la débacle historique de Benoît Hamon et la défaite logique qui a suivi à l’Assemblée Nationale, le PS a progressivement vu son aile droite, plus proche de Emmanuel Macron, disparaître, le faisant de facto se rencentrer sur sa gauche sous la direction d’Olivier Faure. Celui-ci est décidé à maintenir une ligne “d’effacement“ de son parti aux élections, à savoir se ranger derrière d’autres forces pour continuer à peser. Tant que cette ligne sera d’actualité, le PS ne présentera pas de candidats. Cependant, Anne Hidalgo, réélue maire de Paris avec l’étiquette PS et l’aide des écologistes, pourrait tenter d’unifier la gauche. D’autres personnes issues du PS, comme pourraient également tenter leur chance, bien que leur investiture par le parti soit plus hypothétique.
Le PS, aujourd’hui se rapproche dans ses positions d’EELV en ayant intégré de nombreuses mesures pour intensifier la transition écologique dans son programme. Profondément pro-européenne, elle est ouverte sur les questions d’éthique comme la PMA et se place comme un parti d’opposition au gouvernement actuel tout en se plaçant relativement en retrait : Ils ont ainsi voté pour l’interdiction du glyphosate, contre la réforme de la SNCF ou encore la suppression de l’ISF.
Ils proposent aujourd’hui un projet moins axé sur le monde de l’entreprise que celui du Président de la république, un projet plus social, notamment en augmentant les minimas sociaux, luttant contre la pauvreté et accentuant les investissements dans la transition écologique. Le PS place la réduction des inégalités au coeur de son projet, ce qui implique une augmentation de la fiscalité (des taxes), notamment pour les plus aisés et les entreprises.